Pénélope, souvenir d'un phénomène
Il y a trois ans, presque jour pour jour, disparaissait ma belle Pénélope du Vidame d'Urfé qui demeure, pour l'instant ma seule Bouledogue Français. Cette chienne, je l'ai voulue, attendue, aimée énormément. Elle m'a fait rire, nous nous sommes opposés, elle m'a parfois épuisé par son caractère dominant et son énergie peu commune. J'ai eu la chance de la garder presque treize ans alors qu'elle faisait partie, disait-on, d'une race à l'espérance de vie très réduite.
Petit hercule, concentré de force et de caractère, Pénélope était une digne représentante de sa race et de sa couleur le "caille". Son manteau blanc immaculé et ses taches que l'on aurait peut-être aimées plus bringées, sa construction de "petit jouet" et sa ravissante tête de bébé en faisait un excellent chien d'exposition... du moins quand elle acceptait de jouer le jeu.
J'ai créé ce blog de son vivant et je trouve normal de lui accorder, de temps en temps, une place de choix comme à Jessie et Natacha pour montrer que je ne les oublie pas et qu'elles me manquent chacune à leur manière et que même si je vis aujourd'hui d'autres aventures canines, elles ont été les chevilles ouvrières de ma passion pour les chiens de race et sans doute m'ont-elles inspiré pour créer cet espace d'expression que vous semblez apprécier depuis plus de six ans.
Pénélope en quelques photos :
La petite à son arrivée chez mes parents,
première étape de notre vie ensemble.
Je n'oublierai jamais la tête de mon père
car elle ne ressemblait pas le moins du monde
aux chiens que j'aime d'habitude. Elle s'est
énormément attachée à lui par la suite.
Les oreilles couchées et l'air pas commode,
une attitude typique de Pénélope. Elle envoyait
sans cesse des signaux au CKC pour leur dire :
"Le chef c'est moi !"
Les promenades étaient toujours très très animées.
Il me fallait un peu la canaliser car elle se montrait volontiers
belliqueuse avec les chiens inconnus... et même parfois les
connus... Elle ne prévenait pas souvent donc c'était à moi
de gérer au mieux la situation.
Ce n'était sûrement pas une chienne
de canapé. Elle détestait se trouver en hauteur
et ne sautait jamais sur les fauteuils. En revanche
elle adorait les corbeilles et s'il y en avait eu vingt
à la maison, elle se les serait appropriées toutes.
Complètement "tout terrain", elle adorait
la neige et redoublait d'énergie l'hiver y compris
sur ses vieux jours. Elle n'a jamais désarmé.
Je n'oublierai jamais la tête et surtout l'expression
de cette chienne. Lorsqu'elle voulait quelque chose et
surtout lorsqu'elle ne désirait pas m'écouter.
Un joli portrait avec Toscane elle avait alors plus de dix ans.
Pénélope à 11 ans sur le bord du lac des Settons
dans le Morvan. Je pensais déjà à prendre un King
et j'étais allé rendre visite à Claude et Claudine. Les
photos faites ce jour-là sont pour moi parmi les plus
belles de ma chienne qui, pourtant vieillissante, était
encore au top. Elle a gardé sa bouille de bébé toute
sa vie. Son presque sourire et son oeil de colère me manquent.