La Race du Mois
Le Bobtail
Je connais très mal les chiens du premier groupe mais j'ai toujours été impressionné par le Bobtail. C'est une race tout à fait spectaculaire. Son toilettage est très spectaculaire et son allure ne l'est pas moins. J'ai demandé à Isabelle Masset qui aime et élève cette race sous l'affixe "Rock'n Bob", de venir nous en parler et je dois dire que ma curiosité a été satisfaite.
Le Bobtail
Historique
Le Bobtail ou Old English Sheepdog (OES), en France, est un berger britannique dont les origines se perdent dans la nuit des temps. A l'origine le bobtail est un chien de travail utilisé par les bergers pour la surveillance, la protection et la conduite des troupeaux de moutons, mais aussi de vaches vers les marchés. Il était d'usage de lui écourter la queue d'où son nom " Bobtail " qui signifie queue écourtée.
Depuis 2004, nous n'écourtons plus les queues, et la Société Centrale Canine a changé son nom en Chien de Berger Anglais Ancestral, mais il reste et restera toujours "le Bobtail".
Le standard
TRADUCTION : Valérie Degeeter / Version originale : (EN). ORIGINE : Grande-Bretagne
DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR : 13/10/2012.
UTILISATION : Chien de berger.
CLASSIFICATION FCI : Chiens de berger et de bouvier, sauf chiens de bouvier suisses. Section 1 - Chiens de berger.
Sans épreuve de travail.
ASPECT GENERAL : Chien fort, qui semble inscriptible dans un carré, très harmonieux et équilibré de construction. Absolument pas haut sur pattes, tout couvert d’un poil abondant. Chien trapu, musclé, solide, dont l’expression est très intelligente. Les formes naturelles ne doivent pas être modifiées artificiellement par l’usage de ciseaux ou de la tondeuse. Doué d’une grande vigueur, présentant une ligne du dessus légèrement inclinée et un corps en forme de poire quand il est vu de dessus. Il présente un roulis typique dans sa démarche lorsqu’il va l’amble ou au pas normal. Son aboiement a un timbre qui lui est propre.
PROPORTIONS IMPORTANTES : Le chien étant debout, le garrot est plus bas que les reins. Sa tête est proportionnée à la taille du corps. La longueur du museau mesure approximativement la moitié de la longueur totale de la tête.
COMPORTEMENT / CARACTERE : Chien docile au caractère égal. Hardi, fidèle et digne de confiance ; il n’est aucunement nerveux ni agressif s’il n’est pas provoqué.
TETE
REGION CRANIENNE :
Crâne : Le crâne est volumineux, plutôt de forme carrée. Les régions sus-orbitaires sont bien arquées.
Stop : Bien marqué.
REGION FACIALE :
Truffe (nez) : Forte et de couleur noire. Les narines sont larges. Museau : Fort, carré et tronqué.
Mâchoires/dents : Dents solides, grandes et rangées régulièrement. Articulé en ciseaux. Les mâchoires sont fortes et offrent un articulé en ciseaux parfait, régulier et complet, c‘est à dire que les incisives supérieures recouvrent les inférieures dans un contact étroit et sont implantées bien d’équerre par rapport aux mâchoires. L’articulé en pince est toléré mais non recherché.
Yeux : Bien écartés. Les yeux sont foncés ou vairons. Les deux yeux bleus sont admis. Les yeux clairs ne sont pas recherchés. On préfère le pourtour des yeux pigmenté.
Oreilles : Petites et portées à plat sur les côtés de la tête.
COU : Assez long, fort, gracieusement galbé.
CORPS : Plutôt court et compact.
Rein : Très robuste, large et légèrement arqué.
Poitrine : Région sternale bien descendue et ample. Côtes bien cintrées.
• QUEUE : Ecourtée comme était de coutume auparavant ou queue courte de naissance.
Coupée : La coutume était de procéder à l’amputation complète de la queue.
Non coupée : Port naturel. Bien frangée et pourvue d’un poil abondant et dur de texture.
MEMBRES
MEMBRES ANTERIEURS :
Epaule : Les omoplates doivent être bien obliques ; elles sont plus resserrées au garrot qu’aux pointes des épaules. Les épaules chargées ne sont pas recherchées.
Coude : Bien ajustés contre la poitrine.
Avant-bras : Les antérieurs sont parfaitement droits ; leur ossature est très forte ; ils soutiennent le corps de sorte qu’il n’est pas près de terre.
Pieds antérieurs : Ils sont petits, ronds et serrés ; doigts bien cambrés ; coussinets épais et durs. Les pieds ne sont tournés ni en dedans, ni en dehors.
MEMBRES POSTERIEURS :
Vue d’ensemble : L’arrière est bien enveloppé, rond et musclé.
Grasset (genou) : Bien angulé, mais pas excessivement.
Jambe : Longue et bien développée.
Jarret : Bien descendu, mais pas excessivement.
Métatarse : Vu de derrière, les jarrets doivent être parfaitement parallèles.
Pieds postérieurs : Ils sont petits, ronds et serrés ; doigts bien cambrés ; coussinets épais et durs. Les pieds ne sont tournés ni en dedans, ni en dehors.
ALLURES
A la marche, le bobtail roule de l’arrière à la façon d’un ours. Au trot, l’extension est facile et l’impulsion donnée par les postérieurs est puissante, les membres se déplaçant dans des plans parallèles à l’axe du corps. Galop très élastique. Aux allures lentes, certains chiens peuvent avoir la tendance à ambler.
En action, le chien peut adopter un port de tête naturellement plus bas.
ROBE
Qualité du poil : Abondant, de texture bien rêche, il n’est pas droit mais hirsute et exempt de boucles.
Le sous-poil est un feutrage imperméable. La tête et le crâne sont bien couverts de poils. Les oreilles sont modérément garnies. Le cou a une bonne garniture, de même que les membres antérieurs, sur tout leur pourtour. Le poil est plus abondant sur l’arrière-main que sur le reste du corps. Il faut attacher plus d’importance à la qualité et à la texture du poil qu’à sa simple longueur et l’abondance.
Couleur du poil : Tout ton de gris, grisonné ou bleu. Le corps et l’arrière-main sont de couleur uniforme avec ou sans de petites marques blanches (chaussettes) aux extrémités des membres. Les marques blanches dans les zones unicolores sont à décourager. La tête, le cou, les membres antérieurs et le dessous du ventre doivent être blancs avec ou sans marques. Tout ton de marron est un défaut.
TAILLE
Hauteur au garrot :
Mâles 61 cm et plus.
Femelles 56 cm et plus.
Le type et l’équilibre des formes sont de la plus grande importance et ne doivent en aucun cas être sacrifiés à la taille seule.
DEFAUTS : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien et sa capacité d’effectuer son travail.
DEFAUTS ENTRAINANT L’EXCLUSION :
- Chien agressif ou peureux.
- Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre physique ou comportemental sera disqualifié.
N.B. : Les mâles doivent avoir deux testicules d’apparence normale complètement descendus dans le scrotum.
Historique :
Le Bobtail ou Old English Sheepdog (OES), en France, est un berger britannique dont les origines se perdent dans la nuit des temps. A l'origine le bobtail est un chien de travail utilisé par les bergers pour la surveillance, la protection et la conduite des troupeaux de moutons, mais aussi de vaches vers les marchés. Il est d'usage de lui écourter la queue d'où son nom " Bobtail " qui signifie queue écourtée.
Son look
C'est un chien de berger trapu, robuste, très vigoureux à l'allure souple. Il est pourvu d'une abondante fourrure banche et grise qui doit être entretenue régulièrement. Son pelage très gonflant le rend plus impressionnant mais ce n'est pas tout à fait un géant. Sa taille minimale pour les femelles est de 56 cm , et les mâles de 61 cm. A l'heure actuelle la moyenne est de 58 cm pour les femelles avec un poids moyen de 30 à 35 kg et les mâles est de 62 -63 cm pour un poids moyen de 40 à 45 kg.
Trois teintes de base existent : le gris, le grisonné et le bleu .Du point de vue héréditaire, ce sont en effet trois teintes différentes mais qui donnent à l'oeil un aspect tout à fait semblable. Certaines particularités, comme le chiot qui naît noir et devient peu à peu gris ou bien les yeux vairons (de couleurs différentes) voir bleus, sont d'autant d'indices que les bobtails ont des teintes génétiquement diverses. Ce gris se tient sur le corps et sur l'arrière-train alors que l'avant -tête,cou, membres antérieurs- ainsi que le ventre sont blancs. On peut observer des variations d'un individu à l'autre mais dans l'ensemble , on a l'impression d'un chien aux 2/3 gris depuis les épaules jusqu'à la croupe. Il peut exister en particulier des marques grises sur les parties blanches, il n'est pas souhaitable qu'il y ait des tâches blanches dans la partie grise (point de non confirmation), sauf des chaussettes aux pattes arrières. Le poil d'un adulte doit être bien rêche au toucher et hirsute.
Sa personnalité
Son côté " gros nounours " est accentué par sa démarche chaloupée. Le bobtail a du caractère, quoi qu'on en ait dit. Bien entendu, c'est un chien très sympathique, le grand ami des enfants un merveilleux compagnon docile et attentif
Il joue souvent au grand dadais éperdu d'affection, qui devient même assez envahissant par sa recherche incessante de tendresse .C'est un " pot de colle " très avide de caresses, Grandes promenades ou soirées en famille, tout lui convient lorsqu'il est avec ses maîtres. Malgré sa taille, il sait se faire tout petit quant il le faut. C'est un chien très équilibré qui s'adapte facilement à toutes les situations. Intelligent et docile. Son éducation est aisée, malgré son côté têtu, mais demande parfois de la fermeté, sans aucune brutalité; jeux et récompenses répondront à son esprit d'initiative. Il n'est pas rancunier; c'est un grand comédien.
Il possède un énorme capital de sympathie, et les nouveaux acquéreurs sont assez surpris de trouver en fait un caractère un peu résistant . Il a souvent tendance à n'agir qu'à sa guise, sans aucune méchanceté bien entendu, car de nature sociable et il vrai "Môssieur" plane....tout simplement. Mais Il faut lui inculquer un minimum d'éducation . Il faut se montrer plus têtu que lui. Il faut également savoir faire preuve d'une certaine fermeté. Grâce à son besoin d'affection, on peut à la longue tout obtenir de lui .
Nous et le bob
En 1993, un ami dans le jura nous appelle pour nous proposer une femelle Bobtail âgée de 15 mois. Ses maîtres n’en voulaient plus.
Notre première réaction est de refuser à cause de la taille de notre appartement. Trop tard «Groseille » plus connu sous le nom de « Tip Top » doit arriver le lendemain.
Une passion et un amour sans faille pour ce chien exceptionnel qu’est le Bobtail.
L’élevage familiale, ROCK’N BOB a vu le jour en 1995, cette passion nous anime depuis bientôt 20 ans
Aujourd’hui nous possédons 10 Bobtails au sein de notre famille, ils vivent tous à la maison , nos retraités : Uria Heep, Email for you, Charlotte aux fraises , Chupa chups ,Colonel O'Neill , les plus jeunes Emilie Jolie , Edition Spéciale , et les petits derniers : Hendrix, Hypee yeah et Hyodelice.
Le site d'Isabelle :
Le Cimarron Uruguayen
Il y a plusieurs années que je suis intrigué par le Cimarron Uruguyen. Une race rare que l'on ne croise qu'occasionnellement en expositions. Je ne sais rien de lui c'est pourquoi j'ai demandé à Anne-Laure Ardeois de venir nous présenter ce chien qui la passionne et le découvrir avec vous.
Le Cimarron Uruguyen
ORIGINE
L'origine du Cimarron est incertaine ... Il descendrait des chiens molossoïdes apparament de type mâtin, descendant de l'ancien alano et des chiens de chasse, probablement des lévriers introduits part les conquérants Espagnols et Portugais.
Ces chiens, abandonnés dans le pays, se sont croisés entre eux. Le résultat de la sélection naturelle a été que seuls les sujets les mieux adaptés, les plus forts et les plus intelligents ont survécu.
Les exigences de la vie sauvage les a forcés à se fondre dans la nature, à se dissimuler dans la végétation locale. Le camouflage était impératif pour pratiquer l’affût et protéger les chiots des autres prédateurs. C’est pourquoi les robes actuelles du cimarron mimétiques bringés et beiges l’ont emporté sur les autres couleurs.
Les habitants de cette époque, reconnaissant la valeur de ces chiens, les ont domestiqués et ont progressivement commencé à les utiliser avec succès comme gardiens de leurs propriétés et comme chiens de troupeaux dans leur travail de tous les jours avec le bétail et comme chasseur de gros gibier.
CARACTERISTIQUES PHYSIQUES
Le Cimarron Uruguayen est un chien de taille moyenne, molossoïde de type dogue, fort, compact, ayant une bonne ossature, bien musclé.
*Son corps est un peu plus long que haut, son crâne légèrement plus large que long, le stop est peu marqué et le museau modérément large est à peine plus court que le crâne. Le regard doit être interrogateur et les mâchoires fortes et puissantes doivent présenter un articulé en ciseaux.
*La hauteur au garrot est égale à la hauteur à la croupe, la poitrine doit être large et bien développée. L’épaule est bien inclinée et les membres musclés, puissants et parallèles, doivent présenter une forte ossature. Les allures sont faciles, couvrant bien le terrain avec les membres antérieurs se portant bien en avant et des postérieurs permettant une bonne poussée. En mouvement, les membres sont parallèles mais convergent vers un plan médian lorsque la vitesse augmente. Le poil est court, lisse, bien couché sur le corps, de couleur bringée ou fauve dans toutes ses nuances, avec ou sans masque.
*La taille pour les mâles est de 58 à 61 cm et pour les femelles de 55 à 58 cm avec une tolérance de 2 cm. Le poids approximatif pour les mâles 38 à 45 kg et pour les femelles, 33 à 40 kg.
Perro caracteristico La Esperanza, Imate de Los Atigrados
CARACTERE
Dans son pays d'origine, le Cimarron Uruguayen démontre ses multiples aptitudes, tant aux champs où il excelle aux travaux sur bovins qu’à la chasse, où en meute, il se montre très performant au sanglier.
Son sens naturel du territoire en fait un excellent chien de garde. C'est un molosse équilibré, sûr de lui et confiant en sa force.
Mais par-dessus tout, grâce à son excellent équilibre il est un extraordinaire compagnon pour toute la famille.
Le Cimarron peut vivre en intérieur comme en extérieur, en appartement comme en maison, tant que son maitre lui apporte l'affection dont il a besoin. Ce n'est pas un chien destructeur et il est propre relativement vite. Il est joueur et très demandeur, ce n'est pas un chien indépendant mais curieux et collant.
Le Cimarron est un chien qui aime apprendre et qui met beaucoup de courage dans toutes les tâches demandées. Race polyvalente, diverses activités lui sont ouvertes !
Quelques chiffres :
1938 : Création du Kennel Club Uruguayo (KCU)
1988 : Création de la Société des Eleveurs de Cimarron pour la sauvegarde et la préservation de la race (SCCU)
1989 : Reconnaissance officielle du Cimarron par le KCU KENNEL CLUB URUGUAYO
2006 : Reconnaissance provisoire par la FCI
2011 : Reconnaissance par la SCC (date à laquelle les premiers Cimarrons arrivent en France)
Le Cimarron est donc actuellement reconnu provisoirement par la FCI. De ce fait, il ne peut valider les CACIB obtenus en exposition.
En 2012, environ 2000 Cimarrons ont été enregistré à la KCU, contre une dizaine en France inscrits au LOF.
Inti de Los Atigrados
LE CIMARRON ET MOI
Je cherchais une race pas trop lourde, pas de nez écrasé, de taille moyenne et peu commune car j'aime l'originalité. Et je suis tombée sur le cimarron, un joli chien avec de belles couleurs, un chien de travail, de garde et de compagnie, nickel quoi !
Je suis éleveur amateur donc moins de 2 portées par an. Je ne souhaite pas vivre de l'élevage car c'est pour moi une passion. Je veux pouvoir garder ce contact avec mes chiens qui sont avant tout des chiens de famille. Mes chiens vivent à la maison avec moi.
J'ai choisi cet affixe "los atigrados" car cela signifie "les bringés". j'ai toujours été fan de chiens bringés donc j'ai choisi de faire simple! De plus la langue en Uruguay est l'Espagnol.
Je ne regrette pas du tout, c est vraiment la race qui me convient le mieux, et qui mériterait d'être connue !
Gardel, Esperanza, Inti
L'Eurasier
Il y a bien longtemps que je voulais consacrer cette rubrique à l'Eurasier mais j'avoue que je n'avais pas trouvé d'auteur. Je remercie donc Christine Gall pour avoir accepté de nous faire partager sa passion. J'ai adoré en savoir plus sur ce chien élégant et dont la bonne bouille me ravit jour après jour en exposition.
L'Eurasier est une race de chien originaire d'Allemagne créée dans les années 1960. Le but de cette création fut d'obtenir un chien de type nordique, de taille moyenne, au look attirant, avec une bonne adaptation aux différents styles de vie (ferme, banlieue, appartement) et possédant un caractère stable sans agressivité.
Dans les années 1950, des recherches sont entreprises par Julius Wipfel pour créer une nouvelle race de chien. L'élevage est conduit grâce aux conseils du Professeur Konrad Lorenz, prix nobel de Médecine.
Par croisement de mâles chow-chow et de femelles Spitz loup, une première génération appelée « wolf-chow » est créée en 1969.En 1973, Julius Wipfel croise les wolf-chow femelles avec un male samoyède.
Le nom Eurasier est choisi pour marquer le pont entre les races asiatiques (chow-chow, samoyède) et européenne (spitz-loup) utilisées dans sa création.
La race est reconnue par la Fédération Cynologique Internationale (FCI) en 1973. Au Canada, la race est reconnue par le Club Canin Canadien (CKC) en 1995 et n'est actuellement pas encore reconnue par l'American Kennel Club (AKC).
L'Eurasier est un chien de taille moyenne aux proportions harmonieuses avec une ossature moyennement lourde. Le mâle mesure 52 à 60 cm pour un poids compris entre 24 et 32 kg. La femelle mesure de 48 à 56 cm pour un poids compris entre 18 et 26 kg.
Sa santé est robuste pour peu qu’on le laisse vivre sa vie de chien sans trop de stress et d’inquiétude car la faculté de ce chien c est d’être une éponge à sentiments et il peut faire ressortir sur lui les problèmes de santé de ses maitres …. En général une visite par an pour les vaccins est sa seule visite chez le vétérinaire , il a aussi une longévité moyenne de 14 ans.
La fourrure est de couleur fauve, noire, grise ou sable, plus ou moins charbonné avec le nez masqué noir ou blanc ou non masqué. Le sous-poil est épais et le poil de couverture est mi-long. La tête est de forme triangulaire avec des yeux sombres en amande et un regard intelligent. Les oreilles sont dressées.
Compagnon tendre et affectueux, l'Eurasier est fidèle à son maître. C'est un chien vigilant qui n'aboie pas sans raison. Il a besoin de compagnie et supporte mal d’être exclu du cercle familial.
Au quotidien , l’Eurasier est un chien extraordinaire , il s’ adapte à la vie de son maitre à merveille, pantouflard avec des maitres calmes, sportif pour les plus courageux, très sociable avec les autres chiens et les autres animaux . C’est un chien qui a besoin pour s’épanouir et montrer ses grandes qualités d’être élevé dans un cadre familial avec beaucoup de manipulations et de sociabilisations diverses sinon il reprend très vite ses instincts de loup et sa réserve avec les étrangers. Chaque maître fond devant son chien, ses petits airs espiègles et enfantins pendant sa croissance , ses regards doux et calins , son attention permanente envers son maître , son calme et cette complicité qu’il arrive à créer avec toute la famille, son intelligence et sa façon d’agir comme un enfant humain.
L’avantage de cette race c’ est qu’il n’ a pas deux chiens identiques , les couleurs se dégradent sur une multitude de nuances et chacun à l’impression d’avoir UN chien unique , il y en a pour tous les goûts. Bref quand on goûte à l’Eurasier , on reprend un Eurasier et on devient FAN de l’Eurasier !
Standard :
- TRADUCTION : Dr. J.-M. Paschoud et Prof. R. Triquet.
- ORIGINE : Allemagne.
- DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR : 06.01.1994.
- UTILISATION : Chien de compagnie.
- Vue d’ensemble : Crâne harmonieux, pas trop large ; vu de dessus et de profil en forme de coin ; les axes longitudinaux du crâne et du chanfrein sont parallèles.
Région Crânienne :
- Crâne : Région frontale plate avec sillon médian bien perceptible. Protubérance occipitale bien marquée.
- Stop : Peu marqué.
Région Faciale : - Truffe : De grandeur moyenne, de couleur noire.
- Museau : Ni trop lourd ni trop pointu ; va en s’amenuisant vers la truffe ; chanfrein droit de même que les branches de la mandibule.
- Lèvres : Bord des lèvres bien tendu, de couleur noire.
- Mâchoires/dents : Mâchoires fortes, arcade mandibulaire large. Denture robuste et complète ( 42 dents selon la formule dentaire) ; articulé en ciseaux ( les incisives supérieures recouvrent partiellement les inférieures, leur face postérieure étant en contact étroit avec la face antérieure des incisives inférieures) ou en pince (les incisives sont en contact par leur bord libre) ; prémolaires et molaires bien alignées sans interruption ni manque ; toutes les dents sont implantées à l’équerre dans les mâchoires.
- Joues : Peu marquées.
- Yeux : Foncés, de grandeur moyenne, ni trop enfoncés ni trop saillants ; ouverture palpébrale légèrement oblique ; les paupières épousent rigoureusement la forme du globe oculaire ; leur bord est pigmenté de noir.
- Oreilles : Séparées l’une de l’autre d’environ une largeur d’oreille mesurée à son attache ; de grandeur moyenne et de forme triangulaire ; dressées, les sommets légèrement arrondis ; les sommets des deux oreilles et le centre du stop forment un triangle presque isocèle.
- Garrot : Bien marqué.
- Dos : Ferme et rectiligne ; très bien musclé.
- Région lombaire : De bonne longueur et largeur, très bien musclée.
- Croupe : Droite, large et solide.
- Poitrine : Elle descend jusqu’au niveau des coudes ; côtes arrondies de forme ovale ; poitrail bien développé, sans, cependant, être trop marqué ; sternum long, se prolongeant loin vers l’arrière.
- Ligne du dessous : Légèrement relevée.
- Vue d’ensemble : Vus de face d’aplomb et parallèles ; de profil, les angles sont modérément accusés ; le bras et l’avant-bras sont presque de même longueur.
- Epaules : Bien musclées ; les omoplates sont légèrement obliques.
- Bras : De longueur moyenne et bien musclé.
- Coudes : Bien au corps.
- Avant-bras : De longueur moyenne, bien musclé.
- Carpes : Solide.
- Métacarpes : De longueur moyenne ; vu de face absolument d’aplomb ; vu de profil légèrement incliné.
- Pieds antérieurs : Ovales ; doigts bien serrés, modérément cambrés ; ongles solides, de couleur foncée ; coussinets résistants, bien épais, de couleur noire ; poil abondant entre les coussinets digités.
Membres postérieurs : - Vue d’ensemble : Vus de derrière d’aplomb et parallèles ; de profil, les angles sont modérément accusés ; la cuisse et la jambe sont presque de même longueur.
- Bassin : En position légèrement oblique.
- Cuisses : De longueur moyenne et fortement musclée.
- Genou : Ferme, angle pas trop ouvert.
- Jambes : De longueur moyenne, bien musclée.
- Jarrets : Pas trop descendu, ferme, ni clos ni ouvert.
- Métatarses : Large et de bonne longueur ; d’aplomb vu de profil.
- Pieds postérieurs : Ovales ; doigts bien serrés, modérément cambrés ; ongles solides, de couleur foncée ; coussinets résistants, bien épais, de couleur noire ; poil abondant entre les coussinets digités.
Couleur : Toutes les couleurs et toutes les combinaisons de couleurs sont admises excepté le blanc pur, la robe panachée de blanc et la robe couleur marron.
mâles 52-60 cm, femelles 48-56 cm.
Poids : Mâles 23-32 kg, femelles 18-26 kg.
L’équilibre des proportions est déterminant ; cependant les valeurs moyennes de la taille et de poids suivantes sont idéales et recherchées :
Hauteur au garrot : mâles 56 cm, femelles 52 cm.
Poids : Mâles 26 kg, femelles 22 kg.
- Caractères liés au sexe insuffisamment prononcés.
- Absence d’une ou de plusieurs incisives ou canines, d’une ou de plusieurs prémolaires 3 ou 4 tout comme d’une ou de plusieurs molaires 1 ou 2. Anomalies de l’articulé.
- Entropion, ectropion ; yeux trop enfoncés, trop petits.
- Distichiase (cils disposés en double rangée).
- Oreilles semi-dressées, oreilles tombantes.
- Queue cassée.
- Forte dépigmentation.
- Sujets peureux, craintifs, exagérément méfiants.
- Sujets agressifs.
Le Puli
Rare, intrigant, très particulier, je ne connaissais le Puli que pour en avoir approché un ou deux en expositions canines. J'avais été passionné par l'article d'Alain Sauviat sur le Berger de Bergame et il était tout naturel de lui demande de venir nous parler aussi du Puli. J'ai lu son article et je le découvre cette race avec un intérêt que vous partagerez j'espère.
Le Puli
PRESENTATION
Après le Berger de Bergame, voici la présentation d’un petit berger de Hongrie, race hélas peu connue dont je m’efforce avec quelques passionnés de faire connaître et apprécier entre autre.
Ce chien berger s’appelle PULI mais il faut prononcer POULI.
La passion du chien remonte très souvent à l’enfance, être entouré de la gent canine que possédait mes parents, m’a fait aimer les chiens et à l’âge adulte, j’ai commencé par l’élevage de Cockers Américains sous l’affixe du Rai de Luno.
Lors d’une exposition, j’ai fait la connaissance de Martine et Dan. Martine est alors éleveuse de Puli sous l’affixe Elevage de la Bacska, Dan était vice président du club du chien de berger hongrois, devenu plus tard le club des bergers de l’est et Italiens (CBEI), il en fut ensuite le président. Nous étions dans les années 1980.
A l’époque, ils m’ont présentés et parlé de ce petit berger avec beaucoup de passion et d’amour.
En 1987, j’ai fait l’acquisition d’une femelle de couleur blanche, que Martine et Dan avait ramenée de Hongrie. Elle s’appelait Fruschka. Ce fut le début d’une véritable passion pour cette race. Passion qui perdure en 2014. Irko est arrivé à la maison en août dernier, il a maintenant 10 mois ainsi la relève est assurée.
Si cette race est sortie de l’anonymat en France en 1980, elle reste confidentielle auprès du grand public (bien dommage).
CARACTERE
Le Puli a toutes les caractéristiques du chien berger avec un bagage génétique qui lui donne son propre caractère : le travail demandé, conduire les bêtes et les rassembler. Le Puli est comme un prolongement du berger, il est un compagnon très agréable, calme et il sait prendre des initiatives. Il est un peu bruyant pour montrer ses élans de joie même s’il est méfiant avec les personnes étrangères à son milieu.
La famille, les animaux (autres chiens, chat, volailles) de son entourage prennent une place importante et il se sent investi d’une mission de surveillance et de protection.
Il témoigne une grande affection à son maître.
ORIGINES
Elles sont mystérieuses… Certains les font remonter à quelques 6000 ans avant notre ère, mais il est plus vraisemblable que c’est avec les tribus Magyares qu’il est arrivé dans les grandes plaines hongroises à la fin du IXème siècle. L’occupation pastorale typique de la Puszta (plaine hongroise) s’est poursuivie jusqu’au XIXème siècle. Il est donc probable que le Puli n’a pas subi d’évolution notable et que ce chien est depuis tous ces siècles resté un berger conducteur de troupeau (moutons, vaches et même les oies).
STANDARD
Le standard hongrois a été établi en 1924. La FCI a établi le standard en vigueur numéro 55. Traduction Docteur J.M. Paschoud et Professeur R. Triquet)
Classification FCI :
Chien du 1er groupe, section de chien berger sans épreuve de travail.
Aspect général :
Chien de taille moyenne et de constitution robuste qui s’inscrit dans un carré. L’ossature est fine sans être légère. Le corps quelque sec, est néanmoins bien musclé dans toutes ses parties. La configuration exacte des diverses partie du corps est difficile à apprécier vu qu’il est entièrement couvert d’une toisons fortement développée et qui a tendance à former des flocons ou des cordes. C’est pourquoi pour juger le chien, il est recommandé de le palper. Le poil est luxuriant sur la tête qu’il forme un écran devant les yeux et que la tête semble ronde. La queue abondamment fournie est enroulée vers l’avant sur la croupe ce qui donne l’impression que la ligne de dessus est légèrement ascendante vers l’arrière
Les allures :
Elles sont très vives, pleines de tempérament, souvent trottinantes et sautillantes. Le pas est court, le chien a tendance à tournoyer et tourbillonner sur place
La robe :
Le poil des chiots est serré, ondulé ou crépu. Plus tard il se forme des touffes de poils qui se développent en flocons fermement structurés ou en mèches à poil cordé. La robe est formée d’un poil de couverture assez grossier et d’un sous poil plus fin. La proportion respective entre ces deux sortes de poil détermine le caractère de la toison. Quand le poil de couverture est beaucoup plus développé que le sous poil, la robe présente une structure atypique et les poils sont quelques peu écartés.
Si le sous poil prédomine, ce qui est indésirable, il se forme une fourrure de structure trop molle et feutrée difficile à entretenir. La proportion correcte entre les deux sortes de poils, fixée génétiquement, détermine la structure de la fourrure esthétiquement avantageuse, qui est formée de flocons et de cordelettes et qui est facile à entretenir. Les cordelettes les plus longues se trouvent dans la région lombo-sacrée et à la face postérieure des cuisses (20 à 30cm), les plus courtes à la tête et aux membres (10 à 12 cm). Sur la tête, la composition de la fourrure est idéale quand les poils présentent une structure vigoureusement cordée et forment un écran devant la région faciale. Aussi bien le poil soigneusement peigné que le poil négligé et ébouriffé est indésirable. Merci d’insérer après cette phrase les photos des étapes des robes : 3,6,10 mois et adulte.
Plusieurs couleurs de robe sont retrouvées :
Noir, noir avec nuance discrète de couleur rouge-rouille ou grise, fauve (fakό) avec un masque noir distinct. Une marque blanche d’un diamètre qui ne dépasse pas 3cm est admise sur le poitrail. Du blanc entre les doigts n’est pas considéré comme un défaut
Blanc perle, sans trace de nuance froment-doré (semmelblond).
Puli blanc
Toutes les couleurs et marques qui d’écartent des couleurs précitées sont indésirables. Le standard français n’autorise pas le mélange des couleurs pour les croisements bien que la Hongrie les tolère.
Taille et poids :
Hauteur de garrot
Mâles : 39 à 45 cm, taille idéale 41 à 43cm
Femelles : 36 à 425cm, taille idéale 38 à 40cm
Poids
Mâles : 13 à 15 kilos
Femelles : 10 à 13 kilos
Pour plus de détails, il convient de se reporter au standard numéro 55.
Des chiots
Ils grandissent
En exposition
CONCLUSION
Chers cynophiles, ne vous y trompez pas, si vous choisissez ce berger pour son look, vous devez savoir que derrière son aspect un peu rasta, se cache un chien d’une infinie tendresse toujours très proche des enfants avec lesquels il peut jouer des heures entières.
Mais comme pour tout chien berger, un minimum d’espace lui est nécessaire pour son bien être, une cour – un jardin feront son bonheur et le vôtre.
C’est avec une certaine joie que j’ai essayé de vous faire connaître 2 races de chiens un peu hors du commun. Si j’aime dans l’ensemble la gente canine, ces 2 races que j’ai élevées m’ont apporté et m’apporte encore grande joie et bonheur.
Après ces quelques lignes, il me revient le souvenir d’une petite dame et son Puli Arpad du Bal des Faunes, souvenir très fort tant ce couple a marqué ma mémoire. Merci Yvonne pour tout ce que vous m’avez appris à chacune de nos rencontres.
Le dogue de Bordeaux
Il y a plusieurs mois que je voulais consacrer "la Race du Mois" au dogue de Bordeaux. J'ai donc demandé à Eugenia Chichkina, éleveuse sous l'affixe "Nostalgie de France" et auteur d'un livre sur la race de venir nous présenter ce géant impressionnant mais qui dégage bien souvent une douceur étonnante. Je dois admettre que je regarde toujours les dogues de Bordeaux en expositions et que j'ai fait de nombreuses photos. Je vous laisse en compagnie d'Eugenia et vous souhaite de vous passionner autant que moi par son travail.
Champion Cetje van't Bulscampvelt
proprietaire : M. Vandermynsbrugge-Hustin
Son Histoire :
Heureusement pour la race, les spécimens typiques se sont conservés dans des endroits retirés de France. Ch.Eisler a présenté les sujets très typiques aux expositions de Paris, Rouen et Spa (Belgique). Ils se sont distingués fortement des autres molosses. C’étaient les chiens « Sultane » (photo 10) et « Buffalo » (photo 11). Leur apparition a bouleversé l’opinion de Pierre Mégnin concernant les Dogues. Il a écrit avec contentement: « Ce n’étaient ni des mastiffs, ni des bouledogues. Ils étaient placés entre les deux races ».
L’apparition de ces chiens et l’impression qu’ils ont fait sur Pierre Mégnin l’ont poussé à rédiger la première description des caractéristiques du Dogue de Bordeaux. Il l’a publiée dans la revue « L’Eleveur » le 11 décembre 1892. Cette description a déterminé : la hauteur au garrot 60-70 cm ; la tête relativement grande avec le front large et aplati ; les babines pendantes ; le museau court et large ; la face ridée ; les oreilles très petites et fines ; la partie antérieure puissante ; la poitrine large et l’encolure corpulente ; les membres postérieurs à l’angulation faiblement marquée, souvent en position « jarrets de vache » ; la couleur rouge ou fauve-jaunâtre, de préférence la plus foncée ; le poil court et épais.
Champion Brandoux Toezzz – prop. M. Bakker
L’année 1888 a posé la première pierre de la discussion durable concernant la couleur du masque chez les Dogues de Bordeaux. Pierre Mégnin estimait que le vrais Dogue devait avoir la truffe marron et le masque rouge, parce qu’il considérait le masque noir comme résultat du croisement du Dogue avec le Mastiff ou le bâtard du Mastiff. Il justifia sa position en évoquant le passage à Paris en 1888 de cirque anglais de M. Boston dont l’un des artistes possédait un énorme mastiff. Il écrit qu’en raison de la ressemblance entre le mastiff et le dogue, les éleveurs de ces derniers (Guayraud, Oblan et Fontan) espérant augmenter leur poids ont fait saillir leurs chiennes par ce chien les 14 et 15 juin 1888. En outre, un certain Tony a importé un mâle Mastiff. Finalement, à la suite de ces saillies, le masque de Dogue est devenu noir (H. Räber, « L’encyclopédie des chiens », 1994)
En 1890-1891 il n’y avait que des Dogues à masque noir aux expositions en France. Dans la revue « L’éleveur » Pierre Mégnin se désole qu’à cause de la prépondérance des masques noirs, la belle race Dogue de Bordeaux ait perdu son attrait.
A la base des connaissances de la race que Pierre Mégnin a recueillies à la période de 1863 à 1895, il a écrit un petit ouvrage « Le Dogue de Bordeaux » en 1896. Là, il a donné une description détaillée du Dogue et a indiqué une orientation correcte de l’élevage de cette race. Au fond, c’était le premier standard du Dogue de Bordeaux.
En Allemagne en 1897 dans le livre « Hunderassen » de Henri v. Bylandt a été publiée une description du Dogue de Bordeaux, qui était pratiquement un standard. Grâce à cet ouvrage la race est devenue universellement connue dans le monde cynologique et petit à petit elle a acquis une popularité en Europe.
La discussion acharnée concernant la couleur du masque a déterminé la nécessité de l’élaboration d’un standard officiel unique. Pour cela Pierre Mégnin et le marquis de Cherville se sont adressés au comité de la Société Centrale Canine. Malheureusement, les juges anglais et hollandais qui travaillaient dans ce comité à l’époque n’ont pu résoudre ce problème, puisque ils ne connaissaient pas la race.
Alors, Paul Mégnin le fils de Pierre Mégnin, le directeur du journal «L’Eleveur » s’est adressé à Monsieur Kunstler, professeur d’anatomie comparée de la faculté des sciences à Bordeaux, et lui a demandé de faire une analyse détaillée de l’état du cheptel.
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Le professeur Kunstler qui avait reçu, autrefois, quelques chiens de Pierre Mégnin pour son élevage a commencé une étude scrupuleuse de la race dans le but d’élaborer un standard. Il a rassemblé une collection exceptionnelle au musée d’histoire naturelle, ainsi que l’information et les conseils des propriétaires de Dogues. Il a publié en 1910 les résultats de son travail sur huit pages dans la revue « L’Eleveur » sous le titre « L’étude critique sur le Dogue de Bordeaux ».
Cet ouvrage contenait un grand nombre des documents et beaucoup d’informations précieuses concernant la race. Il y avait aussi une description assez précise du Dogue de Bordeaux et également un projet du standard qui selon le professeur Kunstler représentait pleinement les caractéristiques des vieux dogues de combat de France. Comme Pierre Mégnin il a présenté les premiers géniteurs « Sultane », « Buffalo », « Rolland » et « Othello », qui sont à l’origine des lignées de base, comme les chiens très typiques. Pratiquement cet œuvre a été le deuxième standard de la race.
Malgré tout, les disputes concernant le standard continuaient. Le cheptel contenait des chiens très différents. Il a été facile d’y différencier plusieurs types.
Une demande de diviser les Dogues de Bordeaux en deux races est apparue peu avant la Première Guerre Mondiale : la race Dogue de Bordeaux pour les Dogues au masque noir, la race Dogue Parisien pour ceux au masque rouge.
Cette demande a été encore plus stricte en Allemagne. Les Dogues de Bordeaux ont été exposés en trois catégories : au masque noir, au masque rouge, sans masque. Les Allemands considéraient le masque rouge comme un signe de la dégénérescence. En 1930 dans son rapport de l’exposition à Stuttgart le juge E. Stiefel a écrit que les Français par dérision ont vendu aux allemands des spécimens ayant le masque rouge. Ceux-ci étant un produit dégénéré de croisements de chiens avec le nez noir et de chiens avec le nez rouge.
Un avis semblable est annoncé dans un article du « Bulletin du Club Allemand du Dogue de Bordeaux » du 19 septembre 1993 à l’occasion de l’Exposition Nationale Elevage de Dogue de Bordeaux à Wuppertal, disant qu’aujourd’hui il a été prouvé incontestablement que le masque noir est historiquement correct. Le masque rouge étant apparu plus tard comme résultat de la dégénérescence, bien qu’un grand nombre de personnes le refuse entièrement. Aujourd’hui les significations de la race reconnues par tous préfèrent le masque noir. Néanmoins, du point de vue de la génétique la différence entre masque noir et rouge est minime. L’élevage des chiens ayant le masque rouge ou le masque noir est l’affaire des éleveurs eux-mêmes.
Le cheptel des Dogues a fortement souffert pendant la Première guerre mondiale. L’armée française a essayé de les utiliser comme des chiens secouristes, mais, à cause de leur lenteur ils n’ont pas pu satisfaire les attentes. Beaucoup de chiens ont péris sous les balles ou étaient empoisonnés par le gaz toxique utilisé dans des buts militaires.
En 1924, A. Barès un imprimeur de Bordeaux a fondé le club des Dogues de Bordeaux dans le but d’éditer un standard. Mais, le standard officiel utilisé jusqu’à 1970 n’avait été adopté qu’en 1926. Ce standard édité au titre d’une brochure, a cité pratiquement le standard de J. Kunstler. La dispute concernant la couleur du masque s’est terminée. Les deux masques étant reconnus égaux.
En 1925 à Paris A. Barès a exposé une très belle chienne nommée « Poupée ».
La deuxième guerre mondiale a infligé un coup lourd aux Dogues de Bordeaux. Beaucoup de chiens sont morts de faim. A cause du manque de provisions il n’y avait rien pour nourrir ces grandes bêtes. Une partie d’entre eux a été exportée.
La race s’est trouvée à nouveau à la limite de la disparition.
Dans les conditions difficiles de la guerre les éleveurs essayaient de conserver leurs chiens avec grand soin. Ils ont apporté une contribution évidente à la préservation de la race.
Après la guerre la reconstruction du cheptel en France fut très difficile.
Néanmoins, le 1 septembre 1951 un premier organe de la Société des amateurs de Dogues de Bordeaux sous le nom « Les Dogues français » est apparu. Achille Barès, de Bordeaux, est devenu le président de cette Société, Maurice Van Cappel, de Périgueux, en est devenu le vice-président. Parmi d’autres informations un article de M. Van Cappel concernant la nutrition rationnelle des Dogues de Bordeaux a été publié. C’était la première étude de ce genre, appliquée à cette race.
Une nouvelle renaissance de la race dans les années soixante se limita à un petit nombre des géniteurs, issus principalement des élevages suivants : « de Fénelon » de M. Van Cappel, « des Démons Noirs » de R. Averlant, « de Goise » de I. Pouit, « du Domaine des Sources » de I. Létendart. Puis, l’élevage « de la Maison des Arbres » de M. Triquet les a rejoints. Les chiens les plus remarquables de cette époque étaient : Milk de Fénelon, Marcus de Démons Noirs et Mowgli de la Maison des Arbres.
En 1966, malgré les efforts des amis fidèles du dogue français, il n’y avait que cinq membres dans la Société des Amateurs des Dogues de Bordeaux. Ces chiens ont disparu des expositions, dans une large mesure, à cause des juges étrangers, qui ont créé des obstacles pour les mastiffs français, en leur interdisant de participer aux concours.
Les éleveurs, pour ne pas perdre le cheptel précieux, ne vendaient pas les chiots ; ils les plaçaient gratuitement chez les amis et les connaisseurs pour soutenir la race en voie d’extension.
Le professeur de langue anglaise M. Triquet et le vétérinaire M. Maurice Luquet ont apporté une grande contribution dans la future prospérité de la race. Ils ont pris pour base le standard du professeur Kunstler et l’ont amélioré. Ce troisième standard, qu’ils ont écrit en 1971 était plus complexe et détaillé, ce qui permettait de le valider auprès de la F.C.I. (Fédération Cynologique Internationale).
En 1972 la « Société des Amateurs de Dogues de Bordeaux » a reconnu cette race comme étant la race nationale.
R. Triquet, en collaboration avec Ph. Sérouil a élaboré le dernier, quatrième standard du Dogue de Bordeaux, qui contient certaines corrections et des compléments nécessaires. Ce standard fut reconnu par la F.C.I. et publié. Dans cet ouvrage ce standard a été traduit de l’original, aimablement offert par son auteur M. Triquet.
Caractéristiques physiques et de caractère :
Le Dogue de Bordeaux n’est pas un chien du salon. C’est un athlète construit pour le combat. Il est constitué comme un combattant trapu et musclé. Son corps est fort et puissant, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une réaction rapide.
Son corps est peu allongé. L’index de la construction est 110 (la longueur divisée par la hauteur et multipliée par 100).
Multi Champion E-Gorynytch Nostalgie de France – prop. Eugenia Chichkina
La base théorique de la notion « l’extérieur » (l’aspect extérieur, le physique, l’apparence) est la loi des variations corrélatives élaborée par Charles Darwin. Apparemment, c’est sur cette loi que s’appuie R. Baron en disant qu’une variation dans une région entraîne une autre variation. C'est-à-dire un changement d’une partie du corps provoque un changement d’une autre.
Darwin (1809-1882) a dit : « Quel monstre devient un lévrier ayant la tête d’un bouledogue ». Il estimait qu’un tel animal disharmonique cesse d’être productif. La tête lourde d’un bouledogue entraîne un changement d’autres parties du corps : le cou court, la musculature massive de la partie intérieure qui empêche un lévrier de se déplacer rapidement.
Un chien lourd comme le Dogue de Bordeaux a un grand crâne et une tête lourde et massive, le cou relativement court et rigide, des muscles soulevant les omoplates également courtes. Tout cela empêche l’animal d’effectuer une large amplitude de mouvement des membres antérieurs. En revanche, le cou court aide à soutenir la tête lourde et augmente la capacité aux fortes prises. Chez un tel chien la position basse du cou est rationnelle pour son déplacement puisque quand la tête est avancée, le centre de gravité se déplace vers l’avant et soulage le mouvement des membres postérieurs.
Néanmoins, il ne faut pas confondre tout cela avec un défaut : le garrot placé trop bas, ce qui force un chien à déplacer ses pattes avant avec difficulté.
Si les omoplates sont correctement placées, la tête est joliment portée. Le cou se fond harmonieusement vers le garrot et vers la ligne de dessus.
Une bonne distance entre le sternum et l’extrémité des omoplates influence sur une bonne angulation. On peut trouver facilement l’extrémité des omoplates sur la place du contact du cou avec le garrot.
Pour courir, un chien avec une tête relativement petite et à cou long tend le cou vers l’avant pour déplacer le centre de gravité et soulager la poussé des membres postérieurs et le mouvement de progression. Pour accomplir la même tache, certains Dogues de Bordeaux baissent la tête parce que chez un chien ayant le cou assez court le centre de gravité se déplace peu. Ainsi, un chien avec une grande et lourde tête et un cou court a l’air un peu abattu quand il court. C’est une particularité de certains chiens de cette race. Malheureusement, cela peut être une raison pour une note un peu plus faible.
La cage thoracique ne doit pas être « en tonneau ». Cependant, chez les chiens ayant la poitrine bien développée le thorax, tout de même, a une tendance à s’arrondir grâce aux côtes plus arrondies dans la partie supérieure. Cela conditionne un écartement des omoplates et détermine la position typique des membres antérieurs qui sont inclinés (vu devant) en dedans, à partir des épaules vers les métacarpes. Une telle construction ne contribue pas à une allure rapide quoique le Dogue de Bordeaux atteint une vitesse assez importante sur les distances courtes.
Il n’est pas rare que les Dogues de Bordeaux aient la jambe courte ce qui est observé depuis de début de la formation de la race.
La largeur de la jambe démontre l’épaisseur et la massivité de l’os.
Les métacarpes modérément inclinés signifient que les membres antérieurs sont bien construits. Si elles sont posées verticalement ça veut dire que l’angulation est très ouverte. Néanmoins, les métacarpes faibles ayant une inclinaison forte n’ont rien à voir avec la position des os dessus. C’est le résultat d’un manque d’attention envers l’état des os du chien pendant la période de sa croissance.
Le Dogue de Bordeaux est un chien sage, intelligent et équilibré. Son passé d’un combattant a déterminé ses traits typiques de l’apparence. Les éleveurs de notre temps lui ont ajouté beaucoup des qualités nouvelles en adoucissant son caractère sans diminuer ses qualités naturelles. Le chien reste imposant, courageux, très dévoué à son maître et aux membres de la famille. L’apparence de ce chien séculaire provoque une terreur parmi les profanes. Ex président de la Société des Amateurs du Dogue de Bordeaux Michel Guignard a dit que à cause de son apparence de combattant et du passé lourd ce chien est considéré comme un animal louche, bien que tout le monde puisse dire qu’il n’y a pas d’animal plus doux et gentil.
Champion Signore Kwan de la Seigneurie des Chartrons – prop. Mme Cnudde
Le Dogue de Bordeaux actuel est calme, sûr de lui et il a une attitude digne ayant conscience de sa force. Son comportement semble être réfléchi ce que témoigne sa grande noblesse. Il ne participe pas aux bagarres stupides. Il n’aboie pas pour rien. Il n’attaque pas l’homme pendant la promenade. Cependant il est un bon gardien et protège la propriété avec l’assurance, surtout la chienne. Vous et votre bien seront parfaitement protégés. Vous pouvez lui faire entière confiance.
Le Dogue de Bordeaux éduqué correctement se comporte bien avec les animaux domestiques, y compris les chiens. Il est gentil avec les congénères non agressifs. Il ignore les petits chiens provocateurs. Cependant, il réagit avec la rapidité de l’éclair à l’agressivité d’un autre chien d’une grande taille : il ne se laissera jamais dominer. La réaction du Dogue de Bordeaux est instantanée et très impressionnante.
Certains maîtres stimulent la méchanceté de leurs chiens. Tels animaux, surtout les mâles, peuvent attaquer ses congénères. Cela peut créer beaucoup des ennuis pendant les promenades. Il ne faut pas provoquer l’agressivité du Dogue de Bordeaux. En étant excité il vous écoutera moins. Il est très difficile de l’arrêter. Heureusement il ne montre ce comportement que rarement, étant un chien très équilibré.
Un Dogue de Bordeaux mal éduqué et peut obéissent ou dressé pour la garde peut être dangereux.
Une éducation stricte et successive fait du Dogue de Bordeaux un compagnon idéal.
Il est très important, surtout dans la ville, que le Dogue de Bordeaux depuis son jeune âge obéit sans objections à son maître sans relâcher la discipline. Ce chien est très intelligent et votre faiblesse une fois montrée mène à la mémorisation et à la répétition du comportement négatif. Pour bien éduquer le Dogue de Bordeaux il faut lui apprendre à respecter son maître grâce à l’éducation stricte et orientée. Ce que vous n’aimerez pas un jour, il ne faut le laisser faire jamais. Par exemple, le chien qui dormait dans votre lit pendant une maladie continuera le faire quand il sera guéri et ne comprendra pas la punition.
Le Dogue de Bordeaux est un chien susceptible. Il ne supporte pas une punition injuste. Il n’aime pas les rebuffades et les crises de nerfs. Il souffre lourdement d’une sévère punition et se souvient d’elle longtemps. Il se sent fautif et non aimé. Si les punitions injustes sont fréquentes il devient méfiant et commence avoir peur de son maître.
Le Dogue de Bordeaux observe et saisi vite, mais il n’aime pas les ordres méchants. Il fait semblant qu’il ne comprend pas la tâche. En revanche il exécutera cette tâche avec un grand plaisir si elle ne blesse pas son sentiment de l’indépendance. Le Dogue de Bordeaux montrera que ce n’est pas par votre pression il a décidé d’accomplir ce que vous avez demandé, mais par sa volonté.
En règle générale un Dogue de Bordeaux adulte ne supporte pas bien la séparation de son maître qui l’a élevé en famille. Néanmoins, les chiens qui ont changé quelques propriétaires ou habitants dans le chenil ne souffrent pas trop et gardent leur bienveillance.
Parfois, en jouant, le Dogue de Bordeaux est disposé à chasser les chats inconnus. Peut-être il ne fera pas de mal, mais le chat affolé et traqué sur un arbre ne le sait pas. C’est pourquoi il vaut mieux interdire tels exercices pour éviter le traumatisme du chien, les chocs avec les voitures au moment de la poursuite et des conflits avec les propriétaires des chats.
Le Dogue de Bordeaux est calme à la maison, mais il a besoin d’exercices et des promenades d’une longue durée. Privé du mouvement il grossi, son métabolisme devient déséquilibré et par conséquent il vieilli vite.
Le Dogue de Bordeaux et moi
A l’époque personne en URSS connaissait cette race jusqu’au moment quand le film américain « Turner and Hooch » est apparu sur les écrans. Il a agité les milieux cynologique du pays.
Les amateurs des races rares ont commencé à s’intéresser instamment du nom de cette race. Ceux qui avaient l’occasion de fréquenter les pays étrangers essayaient de trouver les élevages ayant ces chiens.
A la fin de l’été de 1991, j’ai visité, sans aucune idée d’acheter un chiot quelconque, un grand élevage des chiens « z Povodskey Roviny » en Slovaquie appartenant à l’éleveur Pihlik. Il avait quelques races à la mode, dont le Mâtin de Naples.
Multi Champion Rambo - prop. Mme Chichkina
Le propriétaire avec une fierté m’a montré des Husky Sibériens qui entraient en vogue. Ceux-ci m’ont rappelé les « laïka » russes appartenant au groupe des races primitives. Je ne les trouvais pas originaux.
Tout à coup, dans un chenil éloigné j’au vu des animaux étranges, entièrement roux ayant une tête énorme, plissée de nombreuses rides. Leur corps ressemblait à celui d’une lionne. Ils flânaient gracieusement tout au long d’un grand chenil. Puis, le propriétaire me montra leur chiot.
L’image fut évocatrice, l’envie d’acheter un chiot me prit malgré moi. J’ai eu une révélation que si je n’en achetais pas je le regretterais tout ma vie. Malheureusement ce chiot a été déjà vendu. Il fallait attendre une prochaine portée minimum six mois.
Après cette visite une idée bien ancrée dans ma tête me poussa chercher et acquérir un chien semblable à tout prix.
A la fin de l’automne de la même année j’ai eu une chance de tomber sur une annonce dans un journal hebdomadaire tchèque concernant la vente des Dogues de Bordeaux.
Les chiens étaient presque adultes : deux femelles de onze mois et un mâle de sept mois. J’ai acheté la plus grande femelle Arcadia Baghira (photo 87) qui est devenue le premier Dogue de Bordeaux de l’ex-URSS. C’était en octobre 1991. Je n’avais pas accès d’argent pour prendre encore le mâle. Mais, les propriétaires m’ont promis une saillie de ma chienne par leur nouveau mâle venu de l’Allemagne.
Arcadia Baghira étant insolite pour les russes fit une sensation à sa première exposition à Moscou malgré son jeune âge. Mais, un mâle représentant mieux le type de cette race manquait à côté de la femelle. C’est pourquoi, au bout de deux mois je suis revenue en République Tchèque pour chercher un mâle. C’était Brecht Baghira (photo couleur 20) descendant des mêmes parents que Arcadia, mais, d’une autre portée. Vu que la race a été rare en République Tchèque et je n’avais pas d’accès à d’autres pays je n’avais pas de choix. Plus tard ce mâle est devenu célèbre.
Ainsi, pour la première fois, cette nouvelle race apparut en Russie et je créai le premier élevage sous le nom « So Svetlych Ozyor ». Plus tard, ce nom a été changé pour « Nostalgie de France ».
Le standard :
Standard F.C.I. N°116 / 23.01.2009 / F
DOGUE DE BORDEAUX
ORIGINE : France. DATE DE PUBLICATION DU STANDARD D’ORIGINE EN VIGUEUR :
04.11.2008.
UTILISATION : Garde, défense et dissuasion.
CLASSIFICATION FCI : Groupe 2 Chiens de type Pinscher et Schnauzer, molossoïdes et
chiens de montagne et de bouvier suisses.
Section 2.1 Molossoïdes de type dogue. Sans épreuve de travail.
BREF APERÇU HISTORIQUE : Le Dogue de Bordeaux est l’un des chiens français les plus anciens, descendant probable des Alans et, en particulier de l’Alan Vautre dont Gaston Phébus (ou Fébus) Comte de Foix dit, au XIVè siècle, dans son Livre de Chasse, qu’il « tient plus fort sa morsure que ne ferait trois lévriers ». Le mot dogue apparaît à la fin du XIVè siècle.
Au milieu du XIXè siècle, ces anciens dogues n’étaient guère renommés qu’en Aquitaine. On les utilisait à la chasse au gros gibier (sanglier), aux combats (souvent codifiés), à la garde des maisons et du bétail, au service des bouchers. En 1863 eut lieu à Paris, au Jardin d’Acclimatation, la 1ère exposition canine française. Les Dogues de Bordeaux figuraient sous leur nom actuel. Il a existé différents types : type toulousain, type parisien, type bordelais, à l’origine du dogue actuel.
La race qui avait beaucoup souffert pendant les deux guerres mondiales, au point d’être menacée d’extinction après la guerre de 1939-1945, reprit son essor dans les années 1960.
1er standard («Caractère des vrais dogues ») in Pierre Mégnin, Le Dogue de Bordeaux, 1896. 2ème standard in J. Kunstler, Etude critique du Dogue de Bordeaux, 1910
3ème standard par Raymond Triquet, avec la collaboration du Docteur Vétérinaire Maurice Luquet, 1971, 4ème standard reformulé selon le modèle de Jérusalem (F.C.I.) par Raymond Triquet avec la collaboration de Philippe Sérouil, Président, et du Comité de la Société des Amateurs de Dogues de Bordeaux, 1993.
Standard précisé en 2007 par Raymond Triquet (Président d’honneur de la SADB), Sylviane Tompousky (Présidente de la SADB) et Philippe Sérouil (membre du Comité de la SADB)
ASPECT GENERAL : Typiquement un molossoïde brachycéphale concaviligne. Le Dogue de Bordeaux est un chien très puissant, dont le corps très musclé conserve un ensemble harmonieux. Il est construit plutôt près de terre, c’est à dire que la distance sternum-sol est légèrement inférieure à la hauteur de la poitrine.
Trapu, athlétique, imposant, il a un aspect dissuasif.
PROPORTIONS IMPORTANTES : La longueur du corps, de la pointe de l’épaule à la pointe de la fesse, est supérieure à la hauteur au garrot dans la proportion de : 11/10. La hauteur de la poitrine est supérieure à la moitié de la hauteur au garrot. La longueur maximale du museau est égale au tiers de la longueur de la tête. La longueur minimale du museau est égale au quart de la longueur de la tête. Chez le mâle, le périmètre céphalique correspond à peu près à la hauteur au garrot.
COMPORTEMENT – CARACTERE: Ancien chien de combat, le Dogue de Bordeaux est doué pour la garde qu’il assume avec vigilance et un grand courage mais sans agressivité. Bon compagnon, il est très attaché à son maître et très affectueux. Calme, équilibré avec un seuil de réponse (réaction) élevé.
Le mâle a un caractère généralement dominant.
TETE : Volumineuse, anguleuse, large, assez courte, trapézoïdale quand elle est vue de face et de dessus. Les axes longitudinaux du crâne et du chanfrein sont convergents (vers l’avant). La tête est sillonnée de rides symétriques de chaque côté du sillon médian. Ces rides profondes et tourmentées sont mobiles selon que le chien est attentif ou non. La ride qui va de la commissure interne de l’œil à la commissure des lèvres est typique. La ride allant de la commissure externe de l’œil à la commissure des lèvres ou vers le fanon, si elle est présente, doit rester discrète.
REGION CRANIENNE : Crâne : Chez le mâle : le périmètre du crâne, pris au niveau de la plus grande largeur, correspond à peu près à la hauteur au garrot. Chez la femelle : il peut être légèrement inférieur. Son volume et sa forme sont les conséquences du développement très important des temporaux, des arcades sus-orbitaires, des arcades zygomatiques et de l’écartement des branches du maxillaire inférieur. La région supérieure du crâne est légèrement convexe d’un côté à l’autre. Dépression frontale profonde s’atténuant vers l’extrémité postérieure de la tête. Le front domine la face mais ne la surplombe pas. Il est pourtant encore plus large que haut. Stop : Très accusé formant avec le chanfrein un angle presque droit (95 à 100°).
REGION FACIALE : Truffe : Large, aux narines bien ouvertes, bien pigmentée selon la couleur du masque ; truffe remouchée (retroussée) admise mais pas renfoncée vers les yeux. Museau : Puissant, large, épais, mais non empâté sous les yeux, assez court, profil supérieur très légèrement concave, aux plis sobrement indiqués. Sa largeur diminuant à peine jusqu’au bout du museau, il a, vu de dessus, la forme générale d’un carré. Par rapport à la région supérieure du crâne, la ligne du chanfrein forme un angle très obtus ouvert vers le haut. Lorsque la tête est horizontale, le bout du museau tronqué, épais et large à la base se trouve en avant d’une verticale
tangente à la face antérieure de la truffe. Son périmètre approche les deux tiers de celui de la tête. Sa longueur se situe entre le quart et le tiers de la longueur totale de la tête, de la truffe à l’occiput. Les limites supérieure (du tiers) et inférieure (du quart de la longueur de la tête) sont admises mais non recherchées, la longueur idéale du museau se situant entre ces extrêmes.
Mâchoires : Très puissantes, larges. Le chien est prognathe inférieur (le prognathisme est un caractère racial). La face postérieure des incisives inférieures est en avant et non au contact de la face antérieure des incisives supérieures. La mâchoire inférieure s’incurve vers le haut. Le menton est bien marqué et ne doit ni dépasser exagérément la lèvre supérieure ni être recouvert par elle.
Dents : Fortes, en particulier les canines. Canines inférieures écartées et légèrement recourbées. Incisives bien alignées surtout à la mâchoire inférieure où elles forment une ligne apparemment droite. Lèvres : Lèvre supérieure épaisse, modérément pendante, rétractile. Vue de profil elle présente une ligne inférieure arrondie. Elle recouvre la mâchoire inférieure sur les côtés. A l’avant le bord de la lèvre supérieure est en contact avec la lèvre inférieure, puis descend de chaque côté en formant en V renversé évasé.
Joues : Saillantes par suite d’un très fort développement musculaire. Yeux : Ovales, largement espacés. L’espace entre les angles internes des paupières équivaut à environ deux fois la longueur de l’œil (ouverture palpébrale). Regard franc. La conjonctive ne doit pas être apparente. Couleur noisette à brun foncé pour les dogues à masque noir, couleur moins foncée tolérée mais non recherchée chez les sujets à masque marron ou sans masque. Oreilles : relativement petites, de couleur un peu plus foncée que la robe. A leur attache, la base antérieure est légèrement relevée. Elles doivent retomber, mais non pendre mollement, le bord antérieur étant contre la joue quand le chien est attentif. L’extrémité inférieure est légèrement arrondie ; elle ne doit pas pouvoir dépasser l’œil. Elles sont attachées assez haut, au niveau de la ligne supérieure du crâne dont elles semblent encore accentuer la largeur.
COU : Très fort, musclé, presque cylindrique. Sa peau est ample, lâche et souple. Sa circonférence moyenne égale presque celle de la tête. Il est séparé de la tête par un sillon transversal peu accentué, légèrement courbe. Son profil supérieur est légèrement convexe. Le fanon, bien marqué, débute au niveau de la gorge formant des plis jusqu’au poitrail sans pendre exagérément. Le cou, très large à la base se fond sans heurt avec les épaules.
CORPS : Ligne du dessus : Bien soutenue. Garrot : Bien marqué. Dos : Large et musclé Rein : Large, assez court et solide Croupe : Modérément oblique jusqu’à la naissance de la queue. Poitrine : Puissante, longue, haute et large, descendant plus bas que le coude ; poitrail large et puissant dont la ligne inférieure (inter-ars) est convexe vers le bas. Côtes bien descendues et bien cintrées mais pas en tonneau. La circonférence de la poitrine doit être de 25 cm à 35 cm supérieure à la hauteur au garrot. Ligne du dessous : ligne harpée, de la poitrine bien descendue au ventre assez relevé et ferme, ni tombant ni levretté.
QUEUE : Très épaisse à la racine. Sa pointe atteint de préférence le jarret sans le dépasser. Portée bas, elle n’est ni cassée ni nouée mais souple. Tombante au repos, elle se relève en général de 90 à 120 ° par rapport à cette position, lorsque le chien est en action, sans s’incurver sur le dos ni s’enrouler.
MEMBRES
MEMBRES ANTERIEURS : Ossature forte, membres très musclés. Epaule : Puissante, aux muscles saillants. Obliquité de l’omoplate moyenne (45° environ sur l’horizontale), angle de l’articulation scapulo- humérale : un peu plus de 90 °. Bras : Très musclé. Coudes : Dans l’axe du corps, ni trop serrés contre la paroi thoracique ni en dehors. Avant-bras : Vus de face, droits ou un peu inclinés de dehors en dedans de façon à se rapprocher légèrement du plan médian, surtout chez les chiens à très large poitrine. Vus de profil, verticaux. Région métacarpienne : Puissante. De profil, légèrement inclinée. Vue de face parfois légèrement en dehors pour compenser la légère inclinaison de l’avant-bras vers l’intérieur. Pieds : Forts, doigts serrés, ongles courbes et forts, coussinets bien développés et souples ; le dogue est bien digitigrade malgré son poids.
MEMBRES POSTERIEURS : Membres robustes avec forte ossature, bien angulés. Vus de derrière: les postérieurs bien parallèles et verticaux donnent une impression de puissance bien que l’arrière-main soit légèrement moins large que l’avant main.
Cuisse : Très développée et épaisse, aux muscles apparents.
Genou (grasset) : Dans un plan parallèle au plan médian ou très légèrement en dehors Jambe : Relativement courte, musclée, descendant bas. Jarret : Court, nerveux, angle du jarret modérément ouvert.
Métatarse : Robuste, absence d’ergot. Pieds : Un peu plus longs que les antérieurs, doigts serrés.
ALLURES : Assez souples pour un molosse. Au pas, mouvement ample et souple au ras du sol. Bonne poussée des postérieurs, bonne amplitude des mouvements des antérieurs, surtout au trot, qui est l’allure préférée. Quand le trot s’accélère, la tête a tendance à se baisser, le dessus à s’incliner vers l’avant, les pieds antérieurs à se rapprocher du plan médian en allant chercher la terre loin devant. Petit galop avec déplacement vertical assez important. Capable de grande vitesse en déboulant au ras du sol sur de courtes distances.
PEAU : Epaisse et suffisamment ample, sans excès de rides. ROBE POIL : Fin, court et doux au toucher.
COULEUR : Unicolore, dans toute la gamme du fauve, de l’acajou à l’isabelle. On recherche une bonne pigmentation. Les taches blanches peu étendues sont admises au poitrail et à l’extrémité des membres.
MASQUE : Masque noir : Le masque est souvent assez peu étendu et ne doit pas envahir la région crânienne. Il peut être accompagné de légères charbonnures sur le crâne, les oreilles, le cou, et le dessus du corps. La truffe est noire.
Masque marron(anciennement dit rouge ou bistre): La truffe est marron, le bord des paupières est également marron ainsi que le bord des lèvres. Il peut être accompagné de charbonnures marron non envahissantes, chaque poil comporte une zone fauve ou sable et une zone marron ; les parties déclives sont alors plus claires.
Sans masque : Le poil est fauve ; la peau apparaît rouge (également appelé jadis « masque rouge »). La truffe peut alors être rougeâtre.
TAILLE ET POIDS :
Taille devant correspondre à peu près au périmètre céphalique
Hauteuraugarrot: Mâle:60à68cmaugarrot. Femelle : 58 à 66 cm au garrot.
On tolérera 1 cm en moins et 2 cm en plus
Poids : Mâle : 50 kg au moins ; Femelle 45 kg au moins avec caractères identiques à ceux des mâles mais moins accusés.
DEFAUTS : Tout écart par rapport à ce qui précède doit être considéré comme un défaut qui sera pénalisé en fonction de sa gravité et de ses conséquences sur la santé et le bien-être du chien.
DEFAUTS GRAVES : ␣ Tête disproportionnée (trop petite ou exagérément
volumineuse). ␣ Hypertype bouledogué : crâne plat, chanfrein mesurant moins
du quart de la longueur totale de la tête, ride boursoufflée
derrière la truffe. Repli important entourant la tête. ␣ Déviation latérale importante de la mandibule. ␣ Incisives visibles de façon constante, la gueule étant fermée.
Incisives très petites implantées de façon irrégulière. ␣ Dos voussé (convexe) ␣ Queue présentant des vertèbres soudées mais non déviée. ␣ Pieds antérieurs tournés en dedans, même légèrement. ␣ Pieds antérieurs exagérément tournés en dehors. ␣ Cuisses plates. ␣ Angle du jarret trop ouvert (angulation droite). ␣ Angles trop fermés, chien sous lui du derrière. ␣ Jarrets de vache, jarrets en tonneau. ␣ Allure béquillarde ou roulis important à l’arrière. ␣ Essoufflement excessif, respiration rauque. ␣ Blanc à l’extrémité de la queue ou sur la région antérieure des
membres, au dessus du carpe et du tarse ou blanc couvrant sans interruption l’avant du tronc, du poitrail à la gorge.
DEFAUTS ELIMINATOIRES : ␣ Chien agressif ou peureux. ␣ Tête longue et étroite au stop peu accentué, au chanfrein
mesurant plus du tiers de la longueur totale de la tête (manque
de type en tête). ␣ Chanfrein parallèle à la ligne supérieure du crâne ou
descendant, chanfrein busqué.
␣ Torsion de la mâchoire. ␣ Dogue non prognathe inférieur. ␣ Canines visibles de façon constante, la gueule étant fermée. ␣ Langue sortant de façon constante la gueule étant fermée. ␣ Yeux bleus, yeux exorbités. ␣ Queue à la fois nouée et déviée latéralement ou tordue (en tire-
bouchon). ␣ Queue atrophiée. ␣ Avant-bras tors avec région métacarpienne très affaissée. ␣ Angle du jarret ouvert vers l’arrière (tarse dévié vers l’avant) ␣ Blanc en tête ou sur le corps, autre couleur de robe que le
fauve (charbonné ou non) et en particulier robe bringée et robe uniformément marron dite « chocolat » (chaque poil est alors entièrement marron).
␣ Tare invalidante repérable Tout chien présentant de façon évidente des anomalies d’ordre
physique ou comportemental sera disqualifié.
N.B.: les mâles doivent avoir deux testicules d’aspect normal complètement descendus dans le scrotum.
Champion Gabbilla the Red Force – prop. M. Van Stayen
Belle iz Alekseevskogo Doma – prop. Mme Korotkova
Vous trouverez les coordonnées du livre d'Eugenia sur son site :